Cabela's: The Hunt - Championship Edition, la revue

Le protagoniste de cette revue, Cabela's: The Hunt - Championship Edition, est un jeu vidéo et en tant que tel, excluant ceux qui ont l'intention de former des soldats, a parmi ses atouts la capacité de soustraire l'action à la réalité, nous permettant ainsi de tuer des animaux de toutes formes et couleurs sans être des meurtriers ou, dans ce cas, des chasseurs. Le titre Saber Interactive nous met sur les talons des cerfs, orignaux, sangliers, alligators et ours au milieu de la nature sauvage nord-américaine, à la recherche de grosse proie à accrocher sur notre mur virtuel.



Cabela's: The Hunt - Championship Edition, la revue

Gameplay et arsenal

Il marchio Cabela il nous a habitués à des expériences de chasse qui ne sont presque jamais pleinement réussies bien que toujours capables de mélanger chasse amusante et simulation avec une efficacité discrète. Mais ce dernier est sacrifié en grande partie avec ce chapitre pour Switch qui prend la voie de la simplification, l'élimination du sang, la possibilité de revendiquer les animaux tués et une partie saillante des séquences qui nous montrent un hit au ralenti. En fait, les détails radiographiques dédiés aux organes atteints ont disparu, laissant place à la simple mise à mort après laquelle le corps de l'animal disparaît rapidement. Et c'est vraiment dommage pas tant pour les détails macabres, dont on peut facilement se passer, que pour ces coupures qui finissent par couper les jambes du gameplay, nous rendant une action extrêmement simplifiée. Entre autres, le soupçon que la censure n'y est pour rien devient de plus en plus substantiel face à l'élimination de l'influence du souffle du chasseur sur la visée et au renoncement total à la dynamique balistique, autant d'éléments qui auraient garanti une certaine satisfaction après avoir frappé un coup. Et c'est justement le plus gros défaut d'un titre qui nous demande simplement de déambuler en suivant des pistes signalées par des indicateurs lumineux et en faisant attention à ne pas faire de bruit et à la direction du vent, car une telle distraction pourrait révéler notre présence aux narines de les animaux. Dans tout cela, il y a des appels pour attirer les animaux, complétés par un événement rapide et des pièges odoriférants, mais il est facile de les oublier étant donné leur inutilité. Et il en va de même pour le reste de l'arsenal, où l'on retrouve également un 44 Magnum au parfait style américain, à l'exception de l'arche qui, silencieuse, permet d'éliminer une proie sans faire de bruit et est particulièrement utile lorsque deux convoités les animaux sont trouvés à courte distance. Et c'est peut-être l'élément phare d'un gameplay qui n'offre pas grand-chose d'autre, à l'exception d'un quad utile juste pour accélérer les déplacements et affronter des compétitions de course entre chasseurs passionnés. Pour le reste il faut juste faire attention à ne pas tuer d'animaux pour lesquels on n'a pas d'autorisation, sous peine de perte de réputation dans le mode principal. Là Chasse saisonnière, en fait, il nous demande d'explorer une partie sauvage des États-Unis à la recherche de proies qui nous permettent d'accumuler suffisamment de réputation pour débloquer le niveau suivant, une toute nouvelle zone dans laquelle nous pouvons trouver une nouvelle proie légendaire, un cerf trophée et une race spécifique de cervidés dont le premier abattage est pesé et finit par marquer sur le tableau de bord.



Cabela's: The Hunt - Championship Edition, la revue

Pistolets graphiques, sonores et plastiques

Le dix zones sauvages dans lequel Cabela's: The Hunt - Championship Edition est divisé sont également peuplés d'animaux moins susceptibles d'être tués tels que des ours, des orignaux, des coyotes, des pumas et même des alligators, assez communs dans les marais de Géorgie. Et si nous les trouvons entre nos pieds, un mini-jeu peut commencer qui nous demande de frapper une série de coups de feu pendant que le viseur tire de tous les côtés et que l'animal en colère nous charge ou essaie de nous mettre en pièces, réussissant souvent. Mais la mort n'a aucun effet sur l'expérience et la réalisation du mini-jeu est tout sauf exceptionnelle, ce que l'on peut aussi dire des défis que l'on peut activer en discutant avec certains personnages disséminés un peu partout dans les zones de jeu. Entre autres, ces activités négligeables confèrent trop peu de notoriété pour être attractives et sont accessibles directement depuis le menu principal, avec un mode dédié qui est entre autre le seul à profiter de la prise en charge multijoueur. Et c'est un manque qui se fait sentir face aux autres lacunes du jeu. Il aurait été plus agréable de traiter avec des utilisateurs humains, au lieu de se contenter d'entendre les tirs simulés de l'IA sur la distance suivi de l'apparition dans le tableau de bord numérique du score accumulé par les adversaires. Ce qui - comme si cela ne suffisait pas - touchait rarement des proies précieuses et cela, combiné à l'absence de minuteur, nous laisse tout le temps de parcourir la carte à la recherche d'une grosse proie, éliminant ainsi le défi. Dès lors, l'exploration reste, encore plus libre dans la modalité homonyme qui clôt une offre pour le moins maigre, compromise cependant par des murs invisibles éparpillés un peu partout et par l'absence du saut qui nous oblige à contourner chaque rocher. Et c'est dommage : certains animaux sont assez bien animé, les cerfs bénéficient de suffisamment de soins pour susciter la juste compassion et le choix des couleurs est au rendez-vous, à tel point qu'un moteur évidemment limité peut nous donner quelques aperçus suggestifs. Pour cela on pourrait aussi se contenter, si le regard était toujours celui des lacs du Wyoming agrémenté de tonnes de reflets en temps réel. Mais ce n'est pas le cas : derrière chaque paysage suggestif, il y a des tonnes de textures à basse résolution, des zones complètement nues de la carte, des pop-ups extrêmes et même des ralentissements, des enfants d'un secteur technique qui, incapable d'atteindre 720p en mode portable, ne non, il est certainement à la hauteur du Switch. Et si nous ajoutons à cela un département audio bon uniquement pour des échantillons environnementaux valables, nous ne pouvons que lever la main devant un titre qui ne se démarque que par le choix des couleurs et par l'utilisation de Joy-Con pour viser au Duck Hunt, un élément qui ajoute quelque chose à l'expérience grâce à la précision des commandes et des hitbox, mais ne prend tout son sens qu'avec la manette supplémentaire : un fusil inclus dans le bundle physique qui augmente encore un prix déjà élevé pour un titre que par rapport aux précédents il perd de sa substance, de son émail et de sa longévité.



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Prix 49,99 € Resources4Gaming.com

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Lecteurs

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Cabela's : The Hunt - Championship Edition propose une expérience de chasse extrêmement simplifiée, à tel point qu'elle fait plus penser à une transposition mobile faite avec paresse qu'à un titre dédié à une console qui a révolutionné le concept de portable. Certains mérites, ici et là, peuvent être entrevus, mais entre défi faible, gameplay castré, graphismes fluctuants et contenu médiocre il est vraiment difficile de justifier un prix vraiment élevé, surtout pour la version numérique qui manque forcément de la manette dédiée tout en coûtant juste dix euros de moins que le physique.


PRO

  • Un nouveau Cabela's après une longue pause
  • Dix réglages différents
  • Cerf bien soigné et son ambiant agréable...
CONTRE
  • ... mais le secteur technique fuit de toutes parts
  • Gameplay dépouillé jusqu'aux os
  • Prix ​​pas en rapport avec le contenu
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